• Mail usinfo@example.com
  • EventsView Upcoming Events

LA DESTRUCTION DE L’ENVIRONNEMENT EN IRAN

L’environnement a le pouvoir d’unir les gens par-delà les âges, les frontières, les langues, les idéologies et les cultures.

Il y a quelques décennies à peine, l’Iran se targuait d’avoir le gouvernement le plus vert du Moyen-Orient. Un vaste réseau de parcs nationaux protégeait des espèces que l’on ne trouve pratiquement nulle part ailleurs dans le monde. Les rivières du pays fournissaient de l’eau potable et la pollution atmosphérique était minime. Mais aujourd’hui, les parcs sont engloutis par le développement. Les cours d’eau du pays dépérissent, en grande partie parce que ni les défenseurs de l’environnement ni les militants n’osent exprimer leurs préoccupations par crainte de représailles.

De nombreux biologistes spécialistes de la faune et de la flore sauvages se morfondent derrière les barreaux, si bien que certaines des espèces uniques d’Iran sont menacées d’extinction d’ici quelques décennies seulement.

“En Iran, des défenseurs de l’environnement sont confrontés à la torture, à des procès inéquitables sur la base d’accusations forgées de toutes pièces et à des détentions arbitraires prolongées, explique Richard Pearshouse, responsable des crises et de l’environnement à Amnesty International. “Les gardes et les tribunaux révolutionnaires iraniens ont effectivement oblitéré l’espace civique nécessaire à la conservation légitime de la faune sauvage.”

En janvier 2018, neuf spécialistes de l’environnement ont été arrêtés en Iran, accusés d’utiliser leur travail avec la Persian Wildlife Heritage Foundation (PWHF) pour protéger les guépards menacés d’extinction comme couverture d’espionnage. Quelques semaines plus tard, l’un d’entre eux, Kavous Seyed-Emami, un professeur d’université, est mort en prison dans un suicide présumé. Les autres sont actuellement en procès, et plusieurs d’entre eux font face à des accusations qui pourraient entraîner la peine de mort.
Ce recours à la criminalisation pour réduire au silence les défenseurs de la terre et de l’environnement en Iran et dans le reste du monde est révélateur d’une tendance mondiale plus large.
Le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) les a accusés de travailler pour la CIA et le Mossad, mais n’a fourni aucune preuve en public. Leur procès se déroule à huis clos, et un certain nombre de détenus ont récemment entamé une grève de la faim pour obtenir justice.
La gestion inefficace par le régime de la part d’eau naturelle provenant des ressources disponibles a favorisé la désertification en Iran. La désertification n’est plus seulement la sécheresse des terres et des aqueducs, mais la baisse de la fertilité des sols et l’augmentation des migrations font également partie de ses conséquences.
Le régime clérical n’accorde pas la priorité à la protection de l’environnement. L’Organisation de la protection de l’environnement est un petit département doté d’un budget limité qui ne représente qu’un dixième de pour cent du budget du pays.
L’Iran figure aujourd’hui parmi les pays où le taux d’érosion des sols, d’exploitation des ressources en eau, de désertification, etc. est le plus élevé. Aujourd’hui, il n’y a pas une seule zone humide ou un seul lac dans le pays.
Le régime iranien n’autorise pas la participation des citoyens pour assurer la durabilité de l’environnement et ne cesse d’arrêter les défenseurs de l’environnement sous divers prétextes. De nombreux militants ont été arrêtés et placés en détention pour avoir formé des groupes et tenté de préserver leur environnement.
L’Association pour l’Avenir demande instamment aux organisations internationales de défense des droits de l’Homme de prendre des mesures urgentes pour obtenir la libération des défenseurs de l’environnement détenus.